vendredi 20 août 2010

Acheter une moto

La moto est le moyen de transport le plus pratique au Burkina. Pas forcément pour faire de grande distance car les cylindrées restent petites (50cm3 en général) mais en ville c'est vraiment utile.

La moto permet surtout de se libéré de la contrainte du taxi qui reste assez onéreux et surtout de la négociation du prix sous-entendu à chaque fois. C'est également un bon moyen d'intégration.

Au Burkina tout le monde, des enfants filles ou garçons aux papis, tout le monde en a. La moto est souvent le cadeau du passage à "l'âge adulte". Le fait de posséder une moto apporte plus de statut que de posséder une voiture.

Bon, on a eu plusieurs galères, plus ou moins grosse en voulant acheter notre moto. Non pas que je sois un pro (surtout pas en fait) mais j'peux quand même donner 2-3 conseils utiles.

Le premier de tous, n'envisagez même pas l'achat d'une moto si vous restez moins de 3 mois (ce que j'ai fait). Elle ne vous servira pas beaucoup et vous aller perdre de l'argent au bout du compte.

Sécurité:

Si vous n'avez jamais conduit de moto à vitesse (c'était mon cas), prenez votre temps pour bien maîtrisé la moto dans un coin tranquille avant de vous risquer sur les routes (pas comme moi).

Si vous savez déjà conduire, faites quand même attention. Le Burkina n'est pas la France et la circulation est tout ce qu'il y a de plus chaotique (en fait il y a du genre 2 grandes règles: on conduit à peu près à droite et on respecte les feux quand on va tout droit)

La plupart des burkinabés conduisent sans casques. Ne pas les imiter bien sûr.

Le choix du casque est important aussi. On trouve des casques pour 5000 FCFA (c'est ceux qu'on a pris). Ce sont des casques de base et je ne pense pas qu'ils respectent les normes de sécurité européennes (on est en Afrique quoi). Par contre vous pouvez achetez des casques de meilleure qualité (ça reste à vous de la juger) pour moins de 20 000 FCFA (c'est le prix que m'a donné un pote burkinabé)

Choix de la moto:

Deux choix s'offrent à vous, l'achat d'une moto neuve ou d'une moto d'occasion.

Pour une moto neuve, je conseil d'aller dans un magasin (on est jamais sûr des marché). Après faites attention aux prix. Les motos de meilleures qualitées sont les Yamaha et les Mégastar. Vous pouvez également choisir une Kaiser, elles sont bien également et moins cher.

Comptez plus de 250 000 FCFA. Pour une bonne moto du genre Yamaha Crypton, comptez 450 000 FCFA.

Pour l'achat d'une moto vous pouvez exiger d'avoir 2 casques à 5000 FCFA offerts avec la moto. C'est compris dans le prix de vente, ne vous inquiétez pas.

Pour une moto d'occasion, ça devient plus compliqué. C'est le choix qu'on a fait et vraiment c'est galère.

La pièce essentielle est le moteur. Il doit faire un bruit puissant et ne pas donner d'à coup. Demandez à faire rugir le moteur de plusieurs motos vous allez vite vous rendre compte laquelle toussote comme mamie.

Attention également aux freins. Bien vérifier que les patins ne sont pas trop usés. Si vous êtes débutant, vérifiez bien que le frein avant fonctionne aussi (ce qui n'est pas le cas sur toutes les motos d'occas').

Vérifier également les feux: codes, phares, feux arrière, clignotants avant et arrière.

Faire très attention aux roues qu'elles ne soient pas voilées et aux pneus qu'ils ne soient pas usés (exigez de les faire remplacer par des neufs).

Il y a surement d'autres points que vous connaissez mieux que moi. Dans tous les cas essayez la moto ou faites la essayer par un ami proche.

Au niveau du prix, ça va tourner entre 80 000 FCFA pour une moto correcte et 250 000 FCFA pour une bonne moto (on a payez 260 000 FCFA mais on étaient des pigeons).

Pensez à vous faire accompagner par plusieurs burkinabés que vous connaissez bien qui pourront vous aider à vérifier la moto et à négocier le prix. Les vendeurs peuvent être de vraies crapules. Si vous connaissez un mécano c'est tout aussi bien, bien que la plupart des burkinabés s'y connaisse un minimum.


Papiers:

Bien faire attention au niveau des papiers vous autorisant à circuler. Vérifier au ministère des transports la liste des papiers nécessaires (carte grise, attestation de vente...). N'hésitez surtout pas à demander confirmation au ministère pour savoir si votre moto est autorisée à circuler (elle peut être volée). Dans tous les cas faites vos papiers vous-même et ne les confiez à personne d'autres.


Prise en main:

Bon la partie marrante maintenant, la prise en main de la moto. Pour les confirmés, vous en faites surement mieux que moi donc oubliez cette partie.

Au début démarré en seconde, la première est assez puissante (mon doigt s'en souvient). Ne freinez sous aucun prétexte du frein avant (alors pourquoi il a dit de le bien vérifier pourquoi il y en a un?) si vous n'avez plus les pieds par terre. La moto est assez lourde et vous n'allez pas basculez si facilement.

Après, restez détendu, penchez vous un peu dans les virages et profitez. Au niveau des vitesses, c'est comme une voiture, il faut sentir le moteur.

Au reste, restez prudent sur la route, n'oubliez pas que vous êtes juste après les piétons et les vélos dans la chaîne alimentaire.

Lexique

Le Burkina est constitué d'une multitude d'ethnies, et donc un nombre très important de dialectes sont parlé dans tous les coins du pays. Le français reste la langue officielle et la seule écrite il me semble (et oui, les autres sont des dialectes).

Cela peut tout de même être utile de connaître 2-3 mots. Premièrement, ça fait vraiment plaisir aux burkinabés qu'on fasse l'effort d'apprendre leur langage. Deuxièmement, cela donne une sensation d'intégration dans le pays, toujours agréable loin de chez soit. Et troisièmement, et c'est surement le plus pratique, le fait de connaître un dialecte burkinabé permet, non pas d'échapper, mais d'éviter les grosses arnaques sur les marchés. Ils se disent tout de suite "Bon, il est du pays celui là. Ça va être plus dur".

Les 2 dialectes les plus parlés sont le Mooré dans la région de Ouaga (2e langue officielle du Burkina) et le Dioula dans la région de Bobo.

Ne vous attendez pas à un lexique exhaustif mais voici ce qui m'a servit un peu tous les jours (comme il n'y a pas d'écrit, je vous offre seulement la prononciation):

Tout d'abord les salutations (ça peut durer longtemps):

Bonjour (le matin): Né hi buo
Bonjour (à midi):
Bonjour (le soir): Zaabré

Comment ça va ?: Kibaré? ou Manawana? ou Manawana kibaré?
Réponses appropriées:
Bien: Lafi
Très bien: Lafi bala

Et la famille ?: Zakaramba?
Réponses appropriées:
Bien: Lafi
Très bien: Lafi bala

Et le travail?: E tuma?
Réponses appropriées:
Bien: Lafi
Très bien: Lafi bala

Au revoir (ou plutôt que dieu veille sur toi): Wende nestro doro lafi

A bientôt: Bilfou

Les mots pratiques (il ne faut pas s'attendre à beaucoup de politesse, chacun à son rôle à un moment donné et c'est plutôt des genres d'impératifs):

Merci: Barka
Merci beaucoup (plus je te remercie, ça à un poid plus important): Poussa Barka

Combien ça coûte ?: Wana wana?

Envoie une So.b.bra !: (exemple de commande bière): Ouane So.b.bra yebre!

J'ai besoin de quelque chose: Quelque chose ao (ça passe un mot en français puis ao)

Les chiffres:

1: yebre
2: yebu
3: tabo
4: nasse
5: nu

Les trucs inutiles mais marrants:

L'homme blanc: Nassara (c'est généralement les gamins qui crient ça dès qu'ils nous voient)

Réponse appropriée:
Le noir: Nissa blaga

Idem en Dioula:
L'homme blanc: Tobabu
Le noir: Falafi

Bon voici où s'arrête ma connaissance du Mooré. Il existe quelques sites qui proposent des traductions plus complets. Les mots changent un peu d'une région à l'autre et la prononciation aussi.

De toute manière c'est sur place qu'on apprend.

Le burkina

Petits malins

Certains d'entre vous auront surement remarqué l'incohérence dans les dates, puisque en effet, les derniers articles ont été rédigés alors que ça fait un mois que je suis à Delhi. Enfin, je voulais quand même clore ce blog et avec ma première expérience africaine. Les articles qui vont suivre sont surtout d'utilité pour les personnes qui voudraient pour une raison ou une autre découvrir le Burkina et plus généralement l'Afrique de l'Ouest (je dis pas que tous ces pays sont exactement pareils, mais il y a des similitudes je pense). Merci d'avoir suivi ce blog, l'aventure continue sur delhitristouille.blogspot.com

Au revoir

Et après la dernière soirée, forcément les au revoir. Bye bye donc à tous, Serges et Leandre que j'espère bien revoir un jour, Ponpon, Clara et Edith, surement une prochaine fois en France. En espérant que la fin de votre voyage soit agréable.

Translation

Pas de soirée sans discours au Burkina. Ici cette dame est juste présidente de la communauté Ouest-Africaine. Et le Monsieur à côté... et bien c'est un traducteurs français-anglais. Euh oui, sauf qu'il ne parle pas anglais. Pour l'anecdote, 4 traducteurs vont se succéder lors de cette soirée. Le premier, donc ce Monsieur n'est autre que le présentateur de la soirée. Le deuxième est un gars du publique qui se pensait bilingue (en fait, eh bien non), le troisième étant du même acabit, comprenant très bien le français mais parlant difficilement anglais. Le 4e nous à époustoufler par son anglais impeccable (il est ghanéen, forcément ça aide), seul problème, il ne comprend pas le français. Une soirée du plus haut comique s'il en est. Ah, et la madame du début est parfaitement bilingue et n'avait nullement besoin de traducteur. Bref, vive l'Afrique

Et voilà

Et une petite photo avec la chanteuse de la soirée...